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Nous avons effectué un bon vol, nous commençons à descendre sur la Colombie. Il est 15 h 04, heure locale. Après 10 heures de vol et 7 heures de décalage horaire nous atterrissons à Medellín via Madrid. Après notre descente d’avion nous passons rapidement la douane et nous nous dirigeons vers le tapis roulant pour récupérer nos bagages. Nous attendons patiemment devant le convoyeur à bagages que nos valises arrivent.
A proximité du tapis dans un coin se trouve un chien plongé dans une profonde léthargie. Le convoyeur à valises se met en marche, soudain une scène toute à la fois sérieuse et comique se déroule sous nos yeux. A la mise en route du tapis roulant, le chien se lève, saute sur le tapis, adopte une démarche nonchalante et se dirige à la rencontre des valises. Puis il flaire systématiquement chaque valise, les unes après les autres. Parfois il s’arrête sur vers l’une d’elles et se couche confortablement dessus. Du coup son maître posté à deux pas de lui place un collier plastique à la poignée de la valise. Elle sera fouillée de fond en comble par la suite par le service de la douane.
Nous passons après cet intermède les dernières formalités administratives avant de regagner la sortie de l’aéroport. Une fois dehors, il fait un temps nuageux et chaud sur Medellín, il règne une température d’environ 30°c. Nous contactons téléphoniquement notre guide, il est en route pour l’aéroport dans le taxi nous répond-t-il, nous patientons devant l’entrée principale de l’aéroport en attendant son arrivée.
Quelques mots sur la Colombie. La République de Colombie, est une république constitutionnelle comprenant 32 départements. Le pays est situé dans le nord-ouest de l’Amérique du Sud ; il est bordé à l’ouest par l’océan Pacifique et le Panama, au nord par la mer des Caraïbes, à l’est par le Venezuela et le Brésil, au sud par l’Équateur et le Pérou.
Avec plus de 46 millions d’habitants, la Colombie est le 27e pays le plus peuplé du monde et le 3e de tous les pays de langue espagnole après le Mexique et l’Espagne. La Colombie est une moyenne puissance, la 4e plus grande économie d’Amérique latine, et la 3e en Amérique du Sud. La production de café, de fleurs, d’émeraudes, de charbon et de pétrole forme le principal secteur de l’économie colombienne. La banque HSBC estime que la Colombie pourrait faire partie des plus grandes économies mondiales d’ici 2050.
Notre guide arrive avec son taxi attitré, celui qu’il appelle régulièrement pour aller chercher les touristes à l’aéroport, nous explique-t-il. Nous embarquons et parcourons les 25 km qui nous séparent de l’aéroport de Medellín. Le guide commente le parcours, beaucoup de nouvelles constructions fleurissent de part et d’autre de la route, ici un complexe hôtelier, là un centre d’affaires, plus loin le siège d’une grande entreprise internationale, puis d’autres bâtiments High Tech. destinés aux stockages… Pour lui qui connaît bien le parcours, la Colombie, mais plus particulièrement Medellín franchit depuis peu un nouveau cap avec du business en perspective… en tout cas les investisseurs sont là. Au bout de trois-quarts d’heure de route nous arrivons sur Medellín. Nous traversons rapidement la ville qui semble très étirée sur de nombreux kilomètres dans une vallée où coule le Rio Medellín. La ville remonte très haut sur les versants très pentus des collines voisines, plus on monte plus les constructions semblent précaires. Medellín située dans le département d’Antioquia, avec plus de 3 millions d’habitants est la deuxième ville de Colombie derrière Bogotá la capitale. Le climat connaît très peu de variations saisonnière de température au cours de l’année, c’est pourquoi Medellín est appelée la ville de l’éternel printemps.
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Festival avec le Carnaval de Negros y Blancos à San Juan de Pasto:
Chaque année du 2 au 7 janvier, le carnaval des Noirs et des Blancs tire ses origines d’un jour de congé accordé aux esclaves. Des festivités hautes en couleurs, des chars préparés consciencieusement tout au long de l’année, bref un événement très attendu par les habitants et les visiteurs qui affluent de toutes parts. Danse, musique, rythmes endiablés, joie et bonne humeur de tous les participants… tout un programme ! Les racines de ce carnaval des Noirs et des Blancs, déclaré au patrimoine culturel de la Nation, sont ancestrales.<iframe width= »1280″ height= »761″ src= »https://www.youtube.com/embed/s8Awz9o7XnU » frameborder= »0″ allow= »accelerometer; autoplay; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture » allowfullscreen></iframe>
Cet événement est classé au Patrimoine oral et immatériel de l’Unesco.
l’Orchestre symphonique de Carthagène est constitué d’un noyau de jeunes talents de la musique de Cartagena de Indias, âgés entre 17 et 25 ans.
Certains d’entre eux sont des étudiants de musique de l’Institut universitaire des Beaux-Arts et des Sciences Bolivar (Unibac), tandis que d’autres ont étudié des études musicales à des institutions telles que l’école Comfenalco et INEM. Parmi les membres il y a aussi des étudiants de différentes études musicales de l’Université de Cartagena.
La France à l’honneur
Le groupe sera en mesure de présenter publiquement au cours de la onzième édition du Festival International de Musique de Cartagena, « Symbol and Sound: sur le thème Paris et la musique française du début des années 1900 ».
Les jeunes talents de Cartagena ces jeunes pourront échanger des expériences avec d’autres jeunes musiciens du pays et aussi avec des artistes internationaux qui participent au Festival.
Ce projet est soutenu fortement par la maire de Cartagena de Indias et le soutien du Port de Carthagène et la Fondation RCN.
Ce festival mettra en vedette 367 artistes, 44 concerts (17 libre), 10 étapes, 6 projets éducatifs, 3 conférences et 3 expositions. Tout cela se déroulera dans le «Eroica» entre 6 et 15 Janvier 2017. Le 16 Janvier, le Festival se produira avec un concert à Barranquilla. Le programme va prendre le public dans un voyage musical qui va aller de l’impressionisme musical français pour explorer les relations et les contrastes avec d’autres courants de la musique française de l’époque.
Dans ce contexte, Cartagena accueillera d’éminents artistes français, dont l’orchestre résident Les Siècles et son directeur François-Xavier Roth et les pianistes Bertrand Chamayou, François Dumont, Jean-Efflam Bavouzet, ainsi que Jean-Yves Thibaudet, le flûtiste Juliette Hurel, et le trompettiste Lucienne Renaudin-Vary.
Ce festival a le soutien du Comité des Sponsors Colombie-France Année 2017.
Mise à disposition interprètes bilingue, trilingue ou traducteur officiel.
Location de voitures, minibus, bus…
Mise en relation avec la chambre de commerce Franco-Colombienne
Mise en relation avec Le club entrepreneur français en Colombie
Mis en contact avec avocat droit des affaires, ou un notaire sur Medellín; Spécialistes sur les questions juridiques relatives à l’immobilier, à la famille, à la gestion du patrimoine ou encore à l’entreprise.
Conseil sur choix Assurances internationale et/ou locale.
Gestion Immobilière : mis en contact avec des spécialistes de la gestion locative pour expatriés, Ils traitent les problématiques des propriétaires bailleurs vivant loin de leurs biens. Ils connaissent les spécificités des propriétaires expatriés : distance, fiscalité, gestion de patrimoine, décalage horaire… Ils interviennent dans les différents aspects de la gestion locative : comptabilité, fiscalité, droit, assurance, technique du bâtiment… Ils mettent ainsi tout en oeuvre pour faire gagner du temps et de la sérénité à leurs clients expatriés perçoivent ainsi un revenu régulier pendant toute la durée de leur séjour hors de Colombie .
Pratique-Santé
Les endroits pour le change sécurisé
Conseil sur les soins (Docteur de confiance, clinique, hôpital, etc)
Coaching sur les différences culturelles entre le Colombie et France
Hébergement (hôtel, auberge…)
Loisirs:
liste de restaurants typiques, liste écoles de danse, (salsa, tango,etc)
Séjour ou Weekend en finca organisé
Organisation de visite de la ville guidée par groupe ou individuelle avec Guides locaux
Visite guide francophone de la ville, tour à pied
Logistique à Medellín pour un congrès, un séminaire
Congrès et réunions à Medellín
Quand on parle de Medellín, fleurs et printemps viennent à l’esprit. Cette ville où la température oscille entre 20 et 25 degrés centigrades, offre un climat agréable toute l’année. La capitale du département d’Antioquia, qui repose au fond du Val d’Aburra, est protégée par des montagnes et est un centre industriel, commercial et financier qui a vécu une transformation urbaine au cours des dernières années grâce à de grands investissements sociaux en matière culturelle et artistique. Élue en 2013 par le Citygroup et le “Wall Street Journal”, ville la plus innovante de la planète, Medellín est toujours prête à surprendre ses visiteurs.
Centres de Congrès
Plaza Mayor, avec une superficie de 70.000 mètres carrés s’ajoute à des sites, salons des hôtels et universités pour compléter les infrastructures urbaines d’accueil d’évènements.
Lieux non traditionnels
Les visiteurs sont surpris par l’orquidéorama du Jardin Botanique qui peut recevoir jusqu’à 4.000 personnes pour un cocktail, par le Planétarium et le Parc Explora, ainsi que par les parcs bibliothèques, le Musée d’Antioquia et le centre de spectacles de La Macarena.
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Venez visiter la Colombie et apprenez à connaître cet authentique et merveilleux pays
La Colombie
Une nation accueillant très chaleureusement les visiteurs et ouverte au monde des affaires.
Au cours de la dernière décennie, la Colombie s’est rebaptisée et est aujourd’hui une nation en pleine renaissance.
La transformation de la Colombie est une expérience extrêmement excitante à vivre au quotidien!
La nouvelle image du pays a entraîné une augmentation du tourisme et la Colombie est aujourd’hui l’une des destinations touristiques chaudes de l’Amérique latine. Il n’est pas surprenant que la Colombie soit le deuxième pays le plus bio-diversifié de la planète.
Cela fait de la Colombie une destination idéale pour entreprendre un stage international.
Depuis les montagnes enneigées du Tolima, les sept types de bleu de la mer des Caraïbes, la chaleur étouffante de la ville coloniale de Carthagène, les plages à couper le souffle sur le Pacifique et les Caraïbes, la superbe Faune, les plantes éblouissantes, les fruits exotiques, les beaux villages, les châteaux, les places coloniales, ou l’un des 19 Parcs Nationaux Naturels de Colombie
– il y a tellement de choses à voir et à vivre dans ce pays magique !
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C’est un rituel, chaque 8 décembre, les rues des grandes villes et les villages colombiens revêtent leurs habits de lumières étincelants et multicolores pour annoncer Noël.
En Colombie, le début des célébrations de fin d’année est marqué par l’une des plus belles traditions et des plus grandes attractions touristiques de la période des fêtes :
leslumièresde Noël.
Cette coutume, qui transforme les rues, les places et les parcs dans tout le pays en véritables œuvres d’art, attire chaque année des milliers de visiteurs nationaux et étrangers qui trouvent dans ces espaces l’endroit idéal pour partager avec les amis ou la famille l’esprit de Noël.
En Colombie c’est Medellín qui est le plus reconnu internationalement pour sa fête des lumières de Noël. Il y a bien sûr d’autres endroits dans le pays qui se dressent aussi pour sa créativité et sa décoration colorée. Mais Ici à Medellín, cette période annonçant Noël est exceptionnelle.
La Colombie est un pays moderne et prospère, avec un passé qui remplit de fierté et d’un avenir prometteur. Alors que le pays progresse, certains quartiers restent piégés dans le temps et reflètent l’histoire d’une nation dans ses rues, places qui ont été conservés afin de donner une idée sur la façon dont les gens vivaient dans une autre époque. Aujourd’hui, nous vous invitons à aller rencontrer quelques-uns ces quartiers les plus représentatifs de Colombie
La Candelaria, Bogotá
La Candelaria est le quartier le plus historique de Bogota. Les vieilles maisons de ce quartier ont un style baroque et colonial espagnol. La ville a été fondée à cet endroit officiellement le 6 Août 1538. Les touristes Colombiens et étrangers aiment visiter et errer dans ce quartier. Ici, vous vous sentez perdu dans le temps avec ses rues étroites et ses marchés animés. Dans le quartier de la Candelaria se trouve la grande Plaza de Bolivar. Il y a ici certains des bâtiments les plus importants de Colombie, le palais Liévano, mairie de Bogotá, le Palais de justice de Colombie, qui abrite les plus hautes cours de justice, la Capitole national de Colombie, siège du Congrès de la République de Colombie, plus haute instance du pouvoir législatif, Casa de Nariño, résidence du président de la République
Mais la Candelaria est encore célèbre pour son centre culturel, avec son architecture coloniale admirable et plein de vie, des théâtres, des galeries d’art et des musées, des restaurants aussi.
Pueblito Paisa, Medellin
El Pueblito Paisa est sur le sommet d’une petite montagne appelée Cerro Nutibara, en plein cœur de Medellin. Fondée le 2 novembre 1675 dans la vallée d’Aburrá par Miguel de Aguinaga y Mendigoitia sous le nom de « Villa de Nuestra Señora de la Candelaria de Medellín », c’est aujourd’hui la deuxième plus grande ville de Colombie. L’origine de Medellín remonte à 1616 quand l’espagnol Francisco Herrera Campuzano fonda le petit village indigène de San Lorenzo de Aburrá où se trouve actuellement le Parque del Poblado, tandis que le centre historique de la ville fondée en 1675 se trouve sur le site de Aná où quelques années plus tôt, en 1649, fut érigée l’église de la Candelaria à l’initiative du Père Juan Gómez de Ureña. El Pueblito est un paradis culturel. Il y a un théâtre en plein air (Teatro Carlos Vieco) et un parc de sculptures où sont exposées des œuvres d’artistes de grande renommée nationale et internationale.
San Antonio, Cali
San Antonio est l’un des quartiers les plus populaires de Cali. Avec son architecture coloniale et sa chapelle située au sommet d’une colline. Cette situation privilégiée à attirer la mairie, les membres du clergé et des artisans riches. Les maisons traditionnelles de San Antonio sont célèbres, la plupart sont des cours intérieures de deux étages, construit avec des poutres en bois, de grandes roches de rivière et entouré d’arbres fruitiers. Les portes sont lourdes et les fenêtres sont décorées. La chapelle de San Antonio, quant à elle, est une chapelle baroque simple, construite et dédiée à saint Antoine de Padoue en 1747. L’un des plus célèbres écrivains de la Colombie, Jorge Isaacs, Mary a écrit et vécu à la périphérie de San Antonio, dans un endroit appelé Le Roc.
ville fortifiée, Carthagène
La ville fortifiée de Cartagena de Indias doit être le plus célèbre bastion colonial dans toute la Colombie. Cartagena est aimé par les écrivains et les historiens romantiques de par la magique qu’elle porte dans ses murs. Cette ville de rêve, a été fondée le 1er Juin, 1533 par Pedro de Heredia. La ville a été pillée par des pirates et a été témoin de batailles rangées. Aujourd’hui, demeure des anciennes quartiers de l’époque coloniale, avec de belles maisons et balcons fleuris tropicaux colorés qui grimpent les murs, ceci au son des chevaux tirant des chariots dans les rues. Les sites les plus populaires sont La Puerta del Reloj (La porte de l’horloge), le Palais de l’Inquisition et la maison de Pedro Claver, « Saint des esclaves ».
Enfin, Barranquilla
Et pour la fin Barranquilla , les plus anciens quartiers de Barranquilla remontent à 1857, à l’époque la ville a été divisée en trois: au-dessus de la rivière, en bas de la rivière et du centre-ville. Les maisons du Barrio Abajo sont un spectacle vivant par ses maisons. Elles sont peintes en rouge vif, bleus, verts et jaunes avec des toits de chaume traditionnels. Barranquilla ou a lieu chaque année un des plus grands carnavals d’Amérique latine et Barrio Abajo prenant un rôle de premier plan pour être le point de la célébration du carnaval. Ce Carnaval comprend des défilés de fleurs, des reines, de la musique et de la danse.
Si vous êtes à la recherche du temps passé et des quartiers qui racontent l’histoire d’un pays sur ses murs, la réponse là c’est la Colombie.
Yoann NIVARD, Colombie Conseil.
Colombie Conseil – France Colombie.
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Calle 12 # Cr 43d – 04, Barrio Manila, Poblado,
Medellín, Colombie
Et vous avez-vous des bons plans à partager? N’hésitez pas à en faire part en commentaire.
Conseils pour un investisseur, une entreprise, un manager, un voyageur, un touriste souhaitant approcher le pays.
Ces quelques lignes visent humblement à agrémenter de manière significative l’efficacité de votre communication et vos relations avec les Colombiens pendant un court séjour dans le pays. L’objectif principal étant de vous permettre d’être rapidement adopté par la communauté colombienne et d’éviter les situations d’incompréhension. Bien évidemment, nous resterons dans les généralités, toutefois nous essayerons de dépasser certains stéréotypes. Pour débuter, il convient de souligner la nature sociable et particulièrement ouverte des colombiens, qu’il s’agisse du domaine privé ou professionnel. La courtoisie et leur sens de l’accueil en fait un pays où il est agréable de se promener et de travailler. La forme de communication, y compris dans le milieu professionnel, passe en général en quelques minutes du vouvoiement au tutoiement, ce qui n’est en aucun cas une marque de manque de respect, mais plutôt une preuve de convivialité. Par ailleurs, dans le monde des affaires colombiennes, une conduite formelle est de rigueur, en effet, les professionnels colombiens aiment être appelés par leurs titres tels que : docteur, ingénieur, etc. A contrario, les colombiens sont flexibles sur tous points de vue. Ils aiment posséder une certaine marge de manœuvre avec leur emploi du temps, de ce fait il vous faut éviter de faire des propositions ou des programmes trop rigides, sauf bien entendu, si les choses sont contractualisées, comme par exemple un circuit touristique où le programme est fixé là par le tour opérateur. Une mise en garde cependant, certains sujets délicats sont à éviter en préambule d’une conversation. Ce sont les thèmes portant sur la sécurité et le narcotrafic, qui restent des sujets certes importants en Colombie mais le pays a bien d’autres choses de plus positives à offrir. Aussi, essayez de ne pas commencer une discussion professionnelle ou informelle en évoquant la drogue ou la guérilla, ce qui pourrait offenser votre interlocuteur. Petite parenthèse, l’humour reste un outil à manier avec modération. D’autre part, les colombiens sont religieux et très démonstratifs à ce sujet, il n’est pas rare de les entendre bénir un contrat au nom de Dieu, ou encore de faire un signe de croix en pleine rue. Il est apprécié de ne pas faire de commentaires sur leurs croyances. Enfin, une tasse de café vous sera toujours proposée au début d’un rendez-vous et il est fort impoli de la refuser. En espérant que ces quelques conseils puissent vous aider à visiter ce merveilleux paysqu’est la Colombie. Contactez-Nous pour plus d’information
Lorsque Nora était enfant, la finca (plantation)de son grand-père maternel était considérée comme une «grande exploitation de café» dans toute la région de Quimbaya. Dans les yeux de la petite fille, la maison de famille, une bâtisse blanche et rouge construite au début du XXe siècle, semblait gigantesque. Son architecture dite «de la colonisation d’Antioquia», inspirée du style espagnol, est typique des fincas de café de l’ouest du pays. Des tuiles en argile cuite coiffent deux étages reliés par un escalier de bois. Supportée par une série de colonnes, la belle terrasse circulaire domine les plantations et la bambouseraie sauvage. Un paysage vallonné, d’un vert profond, à peine voilé de quelques traînées de brume, s’étire à l’infini.
Jadis, lors des grosses récoltes, plus de 160 ouvriers venaient cueillir les «cerises» des caféiers plantés au pied des majestueuses montagnes de la cordillère centrale des Andes. Nous sommes à près de 300 kilomètres à l’ouest de Bogotá, au cœur du Quindío, un des trois départements qui forme, avec Caldas et Risaralda, le triangle ou l’axe du café, Eje Cafetero. A l’aube de l’an 2000, Nora, désormais sexagénaire, brillante magistrate à la retraite, et son mari Roberto, directeur du Comité départemental des cafeteros, ont transformé l’hacienda historique en un ravissant hôtel de sept chambres, la Finca Villa Nora.
Comme pour beaucoup d’autres fermes caféières, le tourisme et la diversification des cultures – bananes plantain, noix de macadamia, ananas, goyaves et autres fruits exotiques – ont permis de survivre à la crise du café qui sévit depuis les années 1980-1990. Nora et Roberto ont conservé une petite production de café «non pas pour des raisons économiques mais pour l’amour de cette culture et pour transmettre à nos hôtes l’art de vivre d’une finca cafeteria». Dans la sublime grange aménagée pour les démonstrations, entre machines vintage et ustensiles anciens chinés de longue date, Roberto initie les visiteurs aux processus de la transformation du grain, de la cueillette à la torréfaction. Une délicieuse odeur de café grillé titille les narines. Lorsqu’il évoque ses torréfactions – pratiquées une fois par semaine – et ses expérimentations en quête de l’équilibre parfait, le regard du gentleman-farmer s’illumine. Nora, elle, transmet la mémoire orale de cette culture et de l’histoire de l’or noir de Colombie.
Lové dans le douillet fauteuil du salon ouvert sur le jardin tropical et la piscine, doña Nora, comme on l’appelle ici, se souvient. La douceur du soir enveloppe l’atmosphère. Les ombres du crépuscule tournoient au rythme des pales du ventilateur. La collection de poteries indiennes, découvertes par les ouvriers agricoles sur la propriété en labourant les champs, témoigne de la très ancienne présence indigène sur ces terres. Nora aime leur rendre hommage. Sa voix chaude conte, en espagnol, l’histoire de ce pays des limbes, modelé par la production du café. Originaire d’Ethiopie, le café serait arrivé en Colombie par le Venezuela, d’après les écrits de José Gumilla, un missionnaire jésuite espagnol du XVIIIe siècle. La caféiculture s’étend massivement à travers le pays de la deuxième partie du XIXe siècle au début des années 1910. Une vague de familles en provenance de la vallée du Cauca ou de Bogotá et des colons venus d’Antioquia s’installent dans la région pour cultiver le prodigieux arabica.
Un dur labeur, effectué d’arrache-pied sur les flancs de montagnes escarpés. Entre 900 et 2 100 mètres d’altitude, des hectares de forêts de bambous sont défrichés pour céder la place aux plantations de café. La pénibilité de la tâche n’a d’égale que la beauté du paysage environnant, sculpté par les mains tannées de milliers d’anonymes. Les planteurs créent des parcelles orthogonales qui dessinent les perspectives graphiques typiques de ces contrées. Un grand nombre de petits producteurs contribue à l’ancrage de cette nouvelle économie. De génération en génération, la passion se transmet. Des coutumes, des traditions, des chants, un style de vie, et même des codes vestimentaires sont nés de cette culture régionale du café. Les caféiculteurs ont traversé des périodes fastes(«bonanza cafetera»), vécu des tourmentes politiques, économiques et climatiques, ont subi les diktats de la Bourse internationale du café, affronté les maladies de la plante – comme la rouille, qui décima de nombreuses plantations. Mais, à force de courage et de persévérance, ils ont réussi à maîtriser une nature hostile, à façonner un environnement naturel, économique et culturel singulier, lié à la production du café.
C’est cet héritage que l’Unesco a voulu préserver en inscrivant le Paysage culturel du café de la Colombie (PCCC) au patrimoine mondial de l’humanité en 2011. Les fonctionnaires de l’organisation internationale – qui logeaient souvent à la Finca Villa Nora! – ont conclu dans leur rapport que«la tradition du café est le symbole le plus emblématique de la culture nationale colombienne et ce qui a valu à la Colombie sa renommée mondiale». Plus au sud du département du Quindío, en suivant la route qui traverse un océan vert ponctué de villages typiques – Montenegro, Córdoba, Pijao -, on retrouve à Génova un jeune caféiculteur, Diego Fernando Escobar. Cet ingénieur forestier a abandonné son poste et sa confortable vie de fonctionnaire pour replanter des caféiers sur un ancien domaine.
Un lieu d’une beauté incroyable, accroché aux pentes vertigineuses des montagnes de Génova. Diego prône une agriculture raisonnée, respectueuse de l’écologie et des hommes. Une culture à l’ombre, où les cerises de café mûrissent plus lentement qu’en plein soleil mais prennent le temps de développer des arômes beaucoup plus subtils. Un chemin glissant et sacrément dénivelé mène à ses arabicas. Le sol humide dégage des notes terreuses et fongiques. Plus intenses encore après la pluie. Le soleil perce soudain une trouée dans le ciel noir d’orage. En contrebas, une petite ferme blanche se détache du paysage. Soudain se déroule sous nos yeux la scène immuable décrite par l’écrivain Luis Sepúlveda *:«Une longue file d’hommes et de femmes qui gravissent d’étroits sentiers menant au-dessus des nuages ou qui, à dos de mule, se fraient un passage à travers des jungles encore obscures et humides pour parvenir aux plantations […]. Le même bruissement fragile des mains qui récoltent un à un les grains, le son de ceux-ci en tombant, toujours un à un, dans le sac en toile de jute, le doux glissement des doigts lors du premier tri, encore grain par grain, et enfin la mélodie de mer calme que l’on entend quand ils se répandent sur les claies pour le séchage.»
Si, dans les plantations, les journaliers ont abandonné le sombrero aguadeño – le chapeau traditionnel – et la besace en croûte de cuir pour des casquettes et des sacs plus légers, les vieux du village restent fidèles aux attributs des cafeteros. Ils portent le poncho de coton, plié en deux, sur une épaule. On les retrouve attablés au café Ganadero, en face de l’église et de ses cloches françaises. Ils palabrent, jouent au billard, regardent un match de foot, écoutent des vinyles dont le bar possède une collection démentielle. L’or noir coule dans leurs veines. En face, les chauffeurs de Jeep Willys attendant le chaland pour une visite guidée des plantations. L’odeur alléchante des arepas, des crêpes de maïs dorées sur le gril des petites carrioles des rues, se répand délicieusement. Cinq écuyers exécutent leur show improvisé pour épater la galerie. Puis ils attachent leurs chevaux à la balustrade en bois du bar, montent trois marches, s’installent sur la véranda et sifflent une pinte de Pilsen, la bière populaire de l’ouest du pays.
Le cireur de souliers ambulant observe la scène, incrédule. Sous le kiosque, un groupe de musiciens fait guincher les jeunes, endimanchés pour l’occasion.Si Génova dégage un charme particulier, Salento est «le» plus beau village du «triangle du café». En 1830, Simón Bolívar emprunte l’axe principal reliant Popayán à Bogotá. Face à la vétusté et à la pauvreté de la route, il exige une amélioration. Une colonie s’y installe et crée, en 1842, Salento. Une carte postale merveilleuse… hélas envahie aujourd’hui par des hordes de touristes.
Face à cette manne économique non négligeable, les locaux ont reconverti les maisons d’habitation de cette plus vieille cité du Quindío en boutiques de souvenirs. Ce musée multicolore à ciel ouvert offre néanmoins un bel exemple d’architecture bahareque. Pour une dégustation de café du cru, on s’installe chez Jesús Martín, un ravissant petit café bobo qui propose aussi des cocktails de fruits maison (comme le maracuja, à base de gingembre et fruits de la passion fraîchement cueillis). Un peu plus loin, dans une ambiance plus pittoresque, le taulier du Café de la Esquira nous apprend en nous servant son petit noir: «Le café colombien n’est peut-être pas le meilleur café du monde, mais il est, c’est sûr, le plus suave!»
Au sommet de la cité bigarrée, vue du mirador, la vallée de Cocora s’esquisse en toile de fond. Traversée par les eaux vives de río Quindío, cette fabuleuse vallée est une des images emblématiques du pays. C’est le berceau du palmier à cire, l’arbre national de la Colombie. Ses plus beaux spécimens peuvent atteindre 65 à 70 mètres de haut. Leur silhouette effilée, drapée dans les nappes de brouillard étiolées, souligne les courbes ondulantes du Parc national de Los Nevados. A l’entrée de la route de trek qui longe la rivière, bureaux des guides et restaurants de truites se succèdent. Dans leurs enclos, les chevaux attendent leurs cavaliers pour des chemins magiques, difficilement accessibles à pied.
A 70 kilomètres de route vers le nord, une autre balade «nature» mérite le détour. Les piscines et cascades des Thermes de Santa Rosa de Cabal. L’histoire commence comme une telenovela. Il y a soixante-dix ans, Miguel Arbeláez achète un terrain pour élever du bétail. Il bâtit sa ferme sur le domaine. Puis, en essartant une partie de la forêt tropicale pour cultiver des pâturages, il découvre des sources naturelles d’eau chaude. Il construit des bassins pour sa famille, où il emmène, lors de balades à cheval, ses meilleurs clients et invités de marque. Qui lui conseillent d’ouvrir cette «mine d’or translucide» au public moyennant un droit d’entrée. Depuis, le domaine s’est développé, avec un hôtel et de nouvelles piscines alimentées par les cascades et sources naturelles.
Les jeunes s’amusent et s’éclaboussent. Les ancêtres calment leurs maux. Ces eaux bienfaitrices auraient des vertus pour soulager les douleurs des muscles, des os et des poumons. En remontant la route du café plus au nord, à 50 kilomètres de là, la grosse – et, il faut bien le dire, pas très belle! – ville de Manizales est en effervescence. En janvier, tous les habitants se mettent au diapason de la feria. Une grande fête qui perpétue les traditions et savoir-faire de l’Eje Cafetero. Dernières prières des toreros dans leurs habits de lumière, avant d’entrer dans l’arène. Les danseuses folkloriques peaufinent leur maquillage éclatant et ajustent leurs volants froufroutants. Les muletiers ont recréé leur univers ancestral. Ils rappellent le rôle des mules, inhérent à la colonisation des terres de café, au travail dans les plantations et au rude acheminement des cargaisons dans ces reliefs andins accidentés.
L’ombre de Juan Valdez, le personnage fictif du label de qualité Café de Colombia, n’est jamais loin. Dans l’amphithéâtre extérieur, c’est un concours de tango qui fait vibrer les foules. Jeux de jambes et regards foudroyants. Paola, férue de danses latinos, veut nous montrer un club qu’elle fréquente régulièrement. Elle nous conduit à Reminiscencias. Armando, un pilier du tango colombien, attend devant la porte. Selon lui, Manizales serait la seule ville au monde à avoir une rue dédiée à cette danse. Clubs, écoles, bars de tango… Depuis l’accident d’avion qui a coûté la vie au célèbre chanteur et compositeur de tango Carlos Gardel, en 1935, la Colombie figure sur l’itinéraire légendaire des aficionados de ce rythme sensuel.
A l’écart du tumulte urbain, la Finca Romelia est un jardin d’éden. Marisa et Jose reçoivent chaleureusement leurs hôtes dans cette ravissante «cabane» colorée. Leur closerie d’orchidées est l’une des plus belles qui existent sur terre. Ils ont réalisé la première collection au monde de cattleyas, une variété endémique des forêts tropicales d’Amérique du Sud. Quatorze espèces de colibris différentes viennent les polliniser. Leur petite maison sur la colline contemple une nature luxuriante, sans aucune pollution visuelle, bercée par le chant des oiseaux tropicaux. La famille, anciennement dans le café, s’est reconvertie dans la production d’agrumes, moins aléatoire. Mais elle a gardé son mode de vie.«Le monde du café est en grande partie marqué par l’isolement et le silence qui règnent dans les contrées montagneuses où les pays producteurs en voie de développement, loin de la ville, de ses bureaux et ses cafés où cette boisson accompagne un style de vie totalement différent», écrit si justement Sebastião Salgado dans l’incipit de son livre de photographies sur les lieux de collecte du café *.
Sur le trajet du retour en France, arrêt obligatoire à Bogotá, où nous rencontrons Jaime Duque, un ingénieur agricole spécialiste du café. Il a ouvert, dans le quartier gipsy chic d’Usaquén où il fait bon flâner, Catación Pública, un lieu hybride dédié au café: entre bar de dégustation, atelier de formation, mini-université et épicerie spécialisée dans les meilleurs crus de petits producteurs colombiens. Les chiffres sont éloquents. Selon lui, il y aurait sur le territoire: «560 000 fincas de café, dont 99 % ne dépasseraient pas les 5 hectares, réparties entre 22 départements et 550 municipalités! Donc vous voyez: le café, en Colombie, ce n’est pas qu’une économie, c’est aussi un lien social qui touche tout le monde.»
Si la Colombie est passée du rang de deuxième producteur mondial après le Brésil à celui de troisième, elle demeure un grand pays du café, avec 11 millions de sacs exportés cette année (d’après le rapport «Coffee: World Markets and Trade», publié par United States Department of Agriculture en juin dernier). Pour révéler les subtilités de chaque café, liées à la variété, la terre, l’altitude, l’humidité, l’ensoleillement…, mais aussi aux processus de séchage, de sélection des grains, puis à la méthode et à l’intensité de torréfaction, Jaime organise des passionnants coffee tasting. Un voyage sensoriel après lequel on ne dégustera plus jamais une tasse de café comme avant!