Le blog de Colombie Conseil est allé à la rencontre de Sébastien CRETEGNY, un suisse installé à Cali. Colombie Conseil l’a interviewé afin qu’il se présente, qu’il nous parle aussi de son activité, mais également qu’il nous en dise plus sur ce qu’il l’a amené à s’installer en Colombie. Enfin il sera interrogé sur les conseils qu’il pourrait donner à ceux qui souhaitent visiter, travailler ou investir en Colombie..

Sébastien anime le site Vivre en Colombie où vous pouvez consulter de nombreuses informations pratiques pour les expats,

1) Qui es-tu et comment es-tu arrivé en Colombie ?

Je m’appelle Sebastien Cretegny, je suis Suisse de Genève et vis à Cali depuis 2012. Je connais la Colombie et grande partie de l’Amérique du Sud depuis 2003, je voulais apprendre l’espagnol et voyager sac au dos. Après 6 mois en Equateur je suis venu en Colombie par curiosité. À l’époque les rares nouvelles dans la presse européennes ne parlaient que d’attentats et de guérilla, je suis d’ailleurs entré dans le pays quelques jours après l’attentat du Nogal. Je n’étais pas en recherche d’adrénaline, j’étais plutôt intéressé à connaître la vie dans un pays si grand, si peuplé et pourtant peu visité et donc peu connu.

J’ai choisi de m’arrêter à Cali pour travailler 3 mois comme professeur à l’Alliance Française. Par la suite, je suis revenu régulièrement en visite et en 2011 j’ai investi dans l’immobilier en voyant les progrès du pays. L’ouverture, le développement économique, la perspective de devenir entrepreneur couplée à la lassitude d’une vie trop rangée et carrée en Suisse m’ont décidé à tenter l’aventure ici et de m’y installé l’année suivante. J’étais très enthousiaste à m’établir en Colombie, j’avais déjà de nombreux amis, l’amabilité et l’énergie des gens est contagieuse et le climat bien plus favorable.

2) Quelle est ton activité ?

En m’installant, j’avais commencé par le tourisme médical mais ai laissé ça de côté après deux ans pour revenir à un domaine plus technique. Je travaille maintenant comme technico-commercial dans le secteur de la sécurité industrielle, pour l’installation de système personnel antichute

A côté de ça je gère l’agenda culturel ¿Cómo es pa’hoy? sur internet pour les villes de Cali, Bogotá et Medellín et m’occupe aussi de location d’appartements. Je suis indépendant et travaille depuis la maison. Je sors quand même régulièrement mais pour visiter les clients, lors de réunions dans les bureaux de l’entreprise partenaire de sécurité industrielle et aussi pour des rencontres de travail avec les collaborateurs de l’agenda dans des cafés.  

3) Quels conseils donnerais-tu à un futur expat entrepreneur ?

De croire en soi mais d’être humble. Ce n’est déjà pas facile d’être entrepreneur et ça l’est encore plus dans un autre pays, avec d’autres règles, d’autres mentalités et d’autres moyens. Il faut bien se renseigner et étudier le concept avant de se lancer. Le risque est de vouloir imposer un style qui a, certes, peut-être déjà fait ses preuves ailleurs mais n’est pas adapté à la Colombie, voire même à une certaine région du pays.

Je suis basé à Cali où le niveau de confiance est très bas. Pour démarrer un business ou signer un contrat, il faut donner beaucoup de garanties, comme des références de clients reconnus ou alors des références personnelles. Ce qui est impossible quand on débute. Il vaut donc mieux créer son propre réseau social d’abord ou alors trouver un associé colombien qui apportera ses contacts.

Beaucoup d’expats n’ont pas d’expérience préalable, ne connaissent pas leurs points forts et points faibles, ne savent pas le quotidien d’un entrepreneur et donc les erreurs des débuts peuvent saper l’enthousiasme et plomber le budget. Dépenser beaucoup d’argent n’est pas un gage de réussite et vouloir un produit parfait avant de le lancer empêche les ajustements nécessaires adaptés au marché.

Personnellement j’avais tendance à vouloir tout faire moi-même, j’avais souvent une idée précise de comment devaient être les choses. En fait, j’avais surtout la crainte qu’en parlant de mes projets, quelqu’un allait me voler l’idée ou chercher à m’en dissuader, volontairement ou involontairement. Malheureusement cette attitude m’a fait perdre du temps et de l’argent. L’idée d’un projet n’est que le début, d’ailleurs tout le monde a des idées de business, mais le succès se trouve dans sa mise en œuvre. D’en parler autour de soi, auprès de gens qui ont de l’expérience ou du talent, permet de bien se préparer et de s’entourer des bonnes personnes.

Ensuite de ça, il faut pouvoir se remettre en question. Rien n’est jamais totalement acquis, le succès peut tarder à arriver ou se voir menacer par la concurrence. Il faut donc rester ouvert.

4) Quels sont tes projets ?

Continuer à développer mes activités. J’ai encore beaucoup à faire au niveau de la sécurité industrielle et aussi l’agenda culturel. Les possibilités sont grandes, comme d’ajouter une section gastronomique ou touristique, et même de créer des centres culturels sur différentes villes. Pour l’instant, je dois renforcer la présence dans les villes de Bogotá et Medellín, et pourquoi pas rajouter d’autres villes par la suite.

Continuer à développer mon blog « Vivre En Colombie » également. Il y a encore beaucoup à dire, le pays change et on trouve encore peu d’information en français. Mis à part, bien entendu, les lieux touristiques et autres clichés lié à la drogue qui n’ont aucuns intérêts pour les expats. À donner des conseils précis pour les investisseurs et entrepreneurs, j’espère bien pouvoir participer à l’implantation ou création d’entreprises ici à Cali.

Continuer à développer mon blog Voyager. La liste de lieux que je veux visiter s’allonge, par exemple l’Est et Nord-Est de la Colombie que je ne connais pas, Cuba, Vancouver et Victoria en autres.

Aller, tout de bon (comme on dit chez moi)

Sebastien

Contacts:

Sebastien Cretegny

Cali – Colombia

Tél: +57 (2) 487 9929

Mobile: +57 318 490 0442

scretegny@gmail.com

Le Blog de Colombie Conseil remercie Sébastien de s’être prêté au jeu de l’interview. Nous lui souhaitons pour la suite tous nos vœux de réussite.

Yoann NIVARD

Allez visiter son blog, lui-même à inviter un autre excellent blogueur Doniphane. Ne manquez pas de visiter Colombianito, vous trouverez mon interview où je me prête au même exercice. De cette manière, vous connaîtrez les blogs d’entrepreneurs de trois villes et donc de trois mentalités différentes; Barranquilla, Medellin et Cali.